Logo EtudesBibliques.net

Études thématiques

Étude 10 – L’unité et les relations brisées (Philémon 1, Matthieu 18)

Copyright © 2018, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Comment gérez-vous les relations brisées entre les membres de l’église ? Ne faites-vous qu’éviter ces membres ? Essayez-vous de vous réconcilier avec eux ? Essayez-vous de ne pas y penser ? Notre étude de cette semaine porte sur les tentatives pour essayer de rétablir les relations brisées. Plongeons-nous dans l’étude de la Bible et voyons ce que nous pouvons apprendre !
 
I.  Philémon et Onésime
 
1.     Lisez Philémon 1.1-3. Où est Paul lorsqu’il écrit cette lettre ? (Il est prisonnier à Rome. Le grec suggère que Paul est lié par une chaîne.)
 
a.      Lisez Éphésiens 1.1. Comment se présente Paul ici ? (Il dit qu’il est un « apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu ».)
 
i.       Pourquoi Paul utilise-t-il une formulation radicalement différente dans la lettre à Philémon ? Au lieu de dire qu’il est « apôtre de Jésus », il dit qu’il est un « prisonnier » enchaîné ? (Nous verrons que Paul écrit au nom d’un esclave fugitif nommé Onésime. En commençant ainsi, Paul s’identifie à Onésime.)
 
2.     Lisez Philémon 1.4-7. Qu’apprenons-nous sur Philémon, Appia, Archippe et leur église de maison ? (Ils sont des gens bons.)
 
a.      Sont-ils parents ? (La lettre à Philémon ne précise pas la nature de la relation entre Philémon, Appia et Archippe. Il est possible qu’Appia soit la femme de Philémon et qu’Archippe soit leur fils. Puisque Paul dit que l’église se réunit dans leur maison (Philémon 1.2), il est très probable qu’ils aient un certain lien de parenté entre eux. Par simplicité, je me contenterai de me référer à Philémon à partir de maintenant.)
 
3.     Lisez Philémon 1.8-11. Décomposons tout cela. D’abord, Paul dit qu’il pourrait ordonner à Philémon de se conformer à ce qui convient, mais il préfère faire appel à Philémon en se basant sur l’amour. Comment réagiriez-vous à une telle déclaration ? (Cela reflète la façon dont Paul commence sa lettre en disant qu’il est enfermé, plutôt qu’en tant que représentant de Dieu.)
 
a.      Comment Paul a-t-il rencontré Onésime ? (Onésime s’est converti au christianisme alors que Paul était en prison.)
 
b.      Paul dit qu’Onésime était auparavant inutile à Philémon. Que nous dit cela sur l’esclave Onésime ? (Il était rebelle ou paresseux, ou les deux.)
 
i.       D’après vous, comment Onésime est-il entré en contact avec Paul, puisque Paul était en prison ? (Paul a vraisemblablement rencontré Onésime pour la première fois quand il visitait Philémon, alors qu’Onésime était un esclave de Philémon.)
 
4.     Lisez Philémon 1.12-16. Quelle décision doit prendre Philémon au sujet d’Onésime ? (Garder Onésime ou le renvoyer à Paul.)
 
a.      Si Philémon garde Onésime, comment doit-il le traiter ? (« Comme un frère bien-aimé […] dans le Seigneur ».)
 
5.     Notre étude porte sur la réparation des relations brisées. Selon vous, que pensait Philémon au sujet d’Onésime avant d’avoir lu cette lettre ? (Je suis sûr que Philémon avait payé une certaine somme d’argent pour Onésime, et il devait donc penser qu’Onésime l’avait volé. Le fait que Paul dise qu’Onésime était auparavant « inutile » suggère que Philémon avait déjà une mauvaise opinion d’Onésime. Onésime était un mauvais investissement.)
 
6.     Selon vous, comment se sentait Onésime vis-à-vis de Philémon ? (Dans notre culture où l’esclavage est universellement considéré comme illégal et immoral, il est difficile de nous mettre à la place d’Onésime. Mais nous pouvons être sûrs qu’il haïssait être un esclave. Il ne fait aucun doute qu’être « inutile » contribuait à sa rébellion contre son statut. En tant que Chrétien, il penserait que l’esclavage est immoral.)
 
7.     De ceci nous pouvons conclure que lorsque Philémon a commencé à lire cette lettre, il était en colère contre Onésime et ce dernier était rancunier et rebelle envers Philémon. Comment Paul réconcilie-t-il les deux ? Quelle est son approche ? (J’appellerais cela un appel autoritaire à l’amour. Paul ne « force » (verset 14) pas, ni ne « prescrit » (verset 8) à Philémon de se réconcilier avec Onésime, mais il mentionne ces possibilités en lançant son appel basé sur l’amour.)
 
a.      D’après vous, comment Paul a-t-il approché Onésime pour l’amener à retourner auprès de Philémon, sans aucune garantie que ce dernier le traiterait correctement ? (Paul dit à Philémon que même s’il garde Onésime, il ne peut pas continuer à le traiter comme un esclave parce qu’il est maintenant un « frère […] dans le Seigneur ».)
 
8.     Lisez Philémon 1.17-21. Une fois de plus, Paul expose son argumentation pour expliquer pourquoi Philémon devrait bien traiter Onésime. Que nous dit cela quant à la confiance de Paul que Philémon fera ce qu’il demande ? (Il semble que Paul n’est pas confiant.)
 
a.      Alors que vous lisez ces versets, quels sont les arguments que Paul avance ? (Il s’adresse d’abord à lui en tant que Chrétien – « Si donc tu me tiens comme compagnon ». Plus tard, Paul dit à Philémon : « Rends-moi ce service […] dans le Seigneur ». Notez comment cela inverse le problème. Philémon est censé bénéficier d’Onésime ! Paul offre ensuite de l’argent à Philémon pour tout dommage qu’Onésime aurait pu créer. Enfin, Paul appelle à « l’obéissance » de la part de Philémon.)
 
9.     Lisez Philémon 1.22. Pourquoi Philémon doit-il préparer une chambre d’amis alors que Paul est prisonnier ? (Je ne pense pas qu’il s’agisse de préparer une chambre d’amis. Je pense que le message à Philémon est que Paul vérifiera la façon dont Philémon traitera Onésime.)
 
10.     En repensant aux arguments de Paul, y en a-t-il certains qui sont inappropriés pour réconcilier les membres de l’église aujourd’hui ?
 
II.  Vous et quelqu’un d’autre
 
1.     Lisez Matthieu 18.15. Regardons ce verset de plus près. Premièrement, quel est le groupe de pécheurs potentiels auquel s’adresse ce texte ? (Des membres d’église. L’utilisation du terme « frère » signifie que Jésus ne parle pas du monde.)
 
a.      Deuxièmement, quelle est la nature du problème ? (Il est question du péché. Il y a sans doute beaucoup de choses qui peuvent nous rendre malheureux, mais qui ne sont pas un péché contre nous.)
 
b.      Troisièmement, quelle est la nature du problème ? Qu’est-ce qui est « résolu » ? (Pas simplement un « péché », mais un péché contre vous personnellement.)
 
c.      Supposons que j’aie lu une déclaration ou une argumentation qui est erronée. Est-ce un péché contre moi ? (Non, à moins qu’elle ne me mentionne d’une manière malveillante.)
 
i.       Suis-je libre d’écrire une déclaration publique affirmant que je pense que la déclaration ou l’article est erroné ? (Oui. Ceci ne veut pas dire aborder les désaccords dans des débats publics.)
 
2.     Lisons la dernière moitié de Matthieu 18.15. Quel est l’objectif de Jésus ? (Garder le problème entre vous deux.)
 
3.     Lisez Matthieu 18.16. Et si ton frère écoute mais n’est pas d’accord ? Impliquez-vous alors davantage de personnes dans la discussion ? Selon vous, quel est le but d’amener d’autres personnes ? Ne s’agit-il que de convaincre le « pécheur » ? (Mon expérience montre que la personne qui croit être la victime peut se tromper. Si vous ne pouvez pas ramener d’autres personnes derrière vous, cela peut être parce qu’elles pensent également que vous n’êtes pas une victime.)
 
a.      Quand le texte dit « que toute affaire se règle sur la parole de deux ou trois témoins », que cela veut-il dire ? (Les faits d’une controverse sont souvent contestés. Cela permet de s’assurer que lorsque la victime présumée et le pécheur se rencontrent, les différends factuels sont réglés.)
 
4.     Lisez Matthieu 18.17. À ce stade, y a-t-il un accord général sur le péché ? (Oui. Au fur et à mesure que les groupes s’agrandissent, s’ils sont d’accord avec la victime, cela montre que le pécheur est dans l’erreur.)
 
a.      Comment traiteriez-vous un non-Juif ou un collecteur d’impôts ? Les jetteriez-vous hors de l’église ?
 
5.     Pour le contexte, lisez Matthieu 18.12-13 qui est la déclaration qui précède immédiatement. Un non-Juif ou un collecteur d’impôts est-il comme un mouton en fuite ?
 
6.     Pour plus de contexte, lisez Matthieu 18.18, le verset qui suit notre histoire. Quelle est la gravité de la situation si l’Église accepte de mettre une personne à la porte ? (D’une part il nous est dit que Jésus court après ceux qui quittent le troupeau (et nous devrions aussi le faire), et d’autre part Jésus dit à ses disciples (Matthieu 18.1) que leurs décisions locales ont des conséquences célestes.)
 
a.      Pensez-vous que le fait d’être lié ou délié fait référence à la vie éternelle ? (Les humains ne prennent pas la décision de la vie éternelle pour les autres.)
 
7.     Lisez Matthieu 18.35. Si vous avez le temps, lisez Matthieu 18.21-35 pour davantage de contexte. Quelle est la déclaration finale de Jésus au sujet des conflits entre les membres de l’Église ? (Nous devons pardonner parce que Dieu a pardonné beaucoup plus.)
 
8.     Cher(ère) ami(e), si vous avez un conflit avec un(e) autre membre d’église, voulez-vous vous laisser guider par l’étude de cette semaine pour le résoudre ?
 
III.    La semaine prochaine : L’unité dans l’adoration.