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Étude 12 – Se réformer : guérir les relations brisées (Matthieu 18)

Copyright © 2013, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Parfois l’unité est difficile à réaliser. Il y a plusieurs années, j’étais à une réunion où la direction de notre église locale rencontrait le nouveau président de l’église mondiale, ainsi que notre nouveau pasteur. En tant que pasteur laïc, j’étais le responsable de l’église locale. Le nouveau président de l’église mondiale a demandé à chacun des anciens de l’église locale leur opinion sur l’église. Un ancien nouvellement nommé a dit que les choses étaient bien, à l’exception de quelque chose qui n’allait pas avec ma théologie et que la direction de notre église avait un problème de racisme. Ma pensée immédiate fut que l’unité serait mieux préservée si j’allais vers lui et l’étranglais ! Lui et moi n’avions jamais eu de discussion théologique. Il venait d’être transféré dans notre église et, bien qu’il était d’une ethnie minoritaire, en moins d’une année nous l’avions élu comme ancien – action peu probable pour un groupe de racistes ! Cette attaque inattendue et injustifiée contre ma réputation et contre la direction de l’église a créé des sentiments durs dans mon cœur. Que devons-nous faire quand de telles choses arrivent ? Ouvrons la Bible et voyons ce que nous pouvons apprendre !
 
I.       La résolution de conflit
 
1.     Lisez Matthieu 18.15. Revenons à l’histoire de mon introduction. Le racisme est un péché. Si ce nouvel ancien pensait que les autres responsables et moi avions montré un certain préjudice envers lui à cause de son ethnie, quelle était sa responsabilité ? (Selon ce texte, il aurait dû venir vers moi. Ou alors, il aurait pu en parler lors d’une rencontre des anciens.)
 
a.      Pour quelle raison aller directement vers l’autre personne avec votre préoccupation ? (Nous avons si souvent des perceptions simplement différentes. Parfois nous ne connaissons pas toute l’histoire. Ce texte dit que le fait de partager nos préoccupations nous permet de gagner un membre d’église.)
 
2.     Lisez Matthieu 18.16. Que cela suggère-t-il quant à la nature du problème sous-jacent ? (Cela suggère qu’après la première rencontre, vous avez différentes opinions sur ce qui s’est passé.)
 
a.      Quel est l’avantage d’impliquer quelques autres personnes ? (Si d’autres membres de mon église disaient « Bruce, nous voyons un problème », je les prendrais au sérieux. D’un autre côté, si ce nouvel ancien avait cherché d’autres personnes qui partageaient son opinion, je doute qu’il en aurait trouvées.)
 
b.      Quel était le désavantage pour moi (la cible de la plainte) d’avoir abordé ce sujet pour la première fois devant le nouveau président de l’église mondiale et devant le nouveau pasteur ? (Comment se défendre contre une telle attaque ? « Je ne suis pas raciste et nous sommes d’accord sur la théologie » ? Au lieu de cela, j’ai dit : « Je n’ai pas entendu ces plaintes auparavant, et je pense qu’elles proviennent d’une différence de perception. »)
 
3.     Lisez Matthieu 18.17. Quelle est l’étape finale de la réconciliation ? (Que l’église décide de la question.)
 
a.      Regardons cela du point de vue du nouvel ancien. Pourquoi c’est l’église qui est amenée à décider ? Un tel vote serait-il juste ? (Lisez Matthieu 18.18. Cela nous dit que l’église porte l’autorité de Dieu. Si ces accusations étaient fondées, Dieu s’en occuperait. Si ces accusations n’avaient aucun fondement, alors Dieu s’en occuperait également.)
 
4.     Lisez Matthieu 18.19-20. Jésus est-il hors-sujet ? (Non. L’idée de parler et de prier avec d’autres personnes au sujet d’un problème est très importante. Je n’ai jamais compris en quoi la théologie de ce nouvel ancien différait de la mienne. À ma connaissance, personne d’autre n’a jamais accusé la direction de l’église d’être raciste. Peut-être que quarante pourcents de mon église appartient à une minorité ethnique, et l’harmonie ethnique était un aspect important de notre réflexion de l’amour de Dieu.)
 
II.     Le pardon
 
1.     Lisez Matthieu 18.21. Cela s’est passé il y a bien des années, mais le fait que je m’en souvienne encore montre que cela m’a blessé et que je pourrais avoir un problème de pardon. Selon vous, Jésus a-t-il changé de sujet ? (Non. Jésus parle toujours de la façon dont les Chrétiens s’entendent.)
 
a.      Ce jeune ancien ne m’a jamais demandé pardon. Cela importe-t-il ? (Notez que Pierre demande le pardon de la part de ceux qui ont péché contre vous, et non à ceux qui ont une requête de demande de pardon.)
 
2.     Lisez Matthieu 18.22. Devrions-nous tenir un petit registre et noter combien de fois nous pardonnons à quelqu’un ? J’aurais du mal à tenir les comptes jusqu’à 77.
 
a.      Jésus et Pierre sont-ils en accord sur la question de la limite du nombre de fois que nous devrions pardonner ? Ne diffèrent-ils que sur le nombre exact ?
 
3.     Lisez Matthieu 18.23-25. Cela est-il relatif à la discussion précédente ? Le pardon s’applique-t-il même à l’argent ?
 
4.     Lisez Matthieu 18.26-27. Notez la différence entre la requête de compassion et la réponse du roi. Que cela suggère-t-il ? (Le roi lui a donné plus qu’il n’avait demandé. Il ne s’agit pas de simple compassion, il s’agit de pardon.)
 
a.      Notez que le débiteur n’a pas demandé de pardon, pourtant il l’a reçu. Pourquoi ?
 
5.     Lisez Matthieu 18.28. S’agit-il d’une réaction raisonnable ? Le débiteur était sur le point de voir tous les membres de sa famille vendus comme esclaves parce que des bons à rien comme lui n’avaient pas payé ce qu’ils lui devaient !
 
6.     Lisez Matthieu 18.29-33. Quelle est la réponse correcte à la question du roi ? (Oui, il aurait dû avoir de la compassion.)
 
a.      Arrêtons-nous un instant et pensez à tout ce que nous avons discuté jusqu’à présent. Je suis embarrassé par un jeune ancien qui remet en question ma théologie et qui me traite de raciste devant les nouveaux responsables de mon église que je ne connais même pas. De quoi devrais-je me souvenir ? (Que Jésus s’est fait appeler par tous les noms et a été raillé à cause de mon péché. Si Jésus peut me pardonner, comment puis-je manquer de pardonner une offense si petite ?)
 
i.       Quelle nouvelle lumière cela a-t-il apporté à la discussion entre Jésus et Pierre au sujet du nombre de fois que nous devrions pardonner ? (Jésus ne parle pas de nombres spécifiques. À quel lecteur de cette étude a-t-il été demandé de pardonner plus que Jésus nous a pardonné ?)
 
7.     Lisez Matthieu 18.34-35. Ouah ! Le débiteur qui ne pardonnait pas a-t-il fini dans une pire situation ? (Il allait être vendu comme esclave. Maintenant il est envoyé en prison et est torturé.)
 
a.      Cela signifie-t-il que notre Père céleste plein d’amour nous torturera si nous ne pardonnons pas ? (Lisez 1 Jean 4.19-21. Ce texte est juste l’un des nombreux qui disent que l’essence même du fait d’être un Chrétien est de montrer de l’amour aux autres. Si nous ne reflétons pas de l’amour nous n’avons pas accepté l’amour de Jésus et nous sommes perdus.)
 
b.      Cette expression « le livra aux bourreaux » nous enseigne-t-elle que ce roi n’avait qu’un pardon, et pas soixante-dix fois sept fois, ou même sept fois ? (Une chose que nous devons savoir concernant les paraboles est qu’il n’y a pas un enseignement dans chaque partie de la parabole. Le point central de la parabole est que nous devrions pardonner aux autres à cause du grand pardon de Dieu à notre égard. Le point central n’est pas que Dieu nous a torturé quand nous avons péché à deux reprises.)
 
III.  Discerner l’amour
 
1.     Lisez Apocalypse 3.19. Ce que nous avons étudié jusqu’à présent peut nous amener à penser que notre obligation d’amour nous amène à simplement pardonner. Qu’est-ce que ce texte apporte à la discussion ? (Parfois l’amour réprimande et corrige. Nous devons pardonner, mais l’amour n’est pas simplement un stupide « c’est bon » quand des problèmes sérieux ne sont pas correctement résolus.)
 
2.     Lisez Philémon 1.1. Laissez-moi vous donner un petit arrière-plan. Philémon est un maître d’esclave qui s’est converti au christianisme grâce à Paul. Philémon avait un esclave dénommé Onésime qui s’est enfui et qui a vécu avec Paul pour l’aider.
 
3.     Lisez Philémon 1.8-11. Quelle est la requête de Paul à Philémon ? (De pardonner à Onésime de s’être enfui.)
 
a.      Pourquoi Philémon devrait-il pardonner Onésime ? (« J’aime mieux te supplier au nom de l’amour. »)
 
4.     Lisez Philémon 1.12-16. Que veut Paul ? (Que Philémon renvoie Onésime pour aider Paul.)
 
a.      Certains problèmes majeurs ne guettent-ils pas ici ? Philémon ne devrait-il pas pardonner Onésime à cause de l’amour ? L’esclavage n’est-il pas contre la loi d’amour ? Qu’en est-il si vous dites simplement : « Chacun devrait aimer les autres : ainsi l’amour mettrait un terme à l’esclavage, l’amour pardonnerait Onésime, et l’amour laisserait Onésime venir en aide à Paul quand il est en prison » ? (Philémon avait un intérêt de propriété envers Onésime. L’amour n’est pas voleur. La question est compliquée et l’approche de Paul nous enseigne que nous devons avoir du discernement dans la façon dont nous appliquons le pardon et la réconciliation.)
 
5.     Cher(ère) ami(e), qu’en est-il de vous ? Êtes-vous un peu faible en amour ? Votre incapacité à saisir l’incroyable amour de Dieu vous empêche-t-elle de pardonner aux autres ? Pourquoi ne pas demander à Dieu de vous pardonner votre manque d’amour, de vous donner davantage d’amour, et d’ouvrir votre cœur à ceux qui ont péché contre vous ?
 
IV.    La semaine prochaine : Le réveil promis : accomplissement de la mission de Dieu.