Étude 06 – Le repos en Christ (Matthieu 12)
Copyright © 2016, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : En tant qu’avocat, je crois en les règles. Le fait d’avoir les bonnes règles procure le niveau maximal de liberté, liberté religieuse incluse. Dieu croit à la règle de droit, sinon Jésus ne serait pas venu pour remplir les exigences de la loi à notre place. Ce qui permet aux avocats de travailler sont les conflits entre les règles, ainsi que les différents points de vue sur une même règle. Notre étude de cette semaine porte sur la compréhension des règles de Dieu. Débutons notre étude de l’évangile de Matthieu et voyons ce que nous pouvons apprendre sur la nature des règles de Dieu !
I. La règle du joug
1. Lisez Matthieu 11.28-30. La semaine dernière nous avons abordé ces versets. Considérons maintenant un nouvel aspect. Jésus propose un « joug ». Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?
a. Un joug n’est-il pas comme une règle : synonyme de contrainte ? (Le joug est une contrainte, mais la bonne chose est que Jésus est l’autre personne dans le joug. Cela signifie que dans chaque tâche, dans chaque défi, dans chaque problème, Jésus pousse pour vous. Il s’agit d’une contrainte qui aide. Cela montre de la miséricorde.)
2. Lisez Matthieu 12.1-2. Pourquoi n’est-il pas permis d’arracher des épis de blé ? (Le problème n’était pas de voler le grain (Deutéronome 23.25), l’accusation concernait le fait de travailler le sabbat (Exode 20.8-11).)
3. Lisez Matthieu 12.3-4. Que pensez-vous de la réponse de Jésus ? Ne s’agit-il pas du type de réponse que vous donnent vos enfants – les autres le font aussi ?
a. Quelle réponse aurait peut-être été meilleure que simplement « les autres font aussi » ? (J’aurais répondu que ce n’était pas du travail.)
4. Lisez 1 Samuel 21.1-6. David dit-il la vérité sur le fait d’être en mission pour le roi Saül ? (Non. Si vous lisez le chapitre précédent vous verrez que Jonathan avait averti David que le roi Saül voulait le tuer. David s’enfuyait loin de Saül.)
a. Qu’y a-t-il de similaire entre la situation de David et la situation des disciples de Jésus ? (Ils ont faim.)
b. S’agit-il de l’enseignement que nous devrions tirer sur le sabbat – il n’y a pas de problème à transgresser les lois si vous avez faim ?
i. Si ce n’est pas ce qu’il faut retenir, quel est l’enseignement de Jésus ?
(1) Le fait d’aider les autres est-il plus important que les règles?
ii. Qu’en est-il si le fait d’aider les autres est la règle principale ?
(1) Est-ce un standard ? Est-ce une règle ?
5. Lisez Matthieu 12.5-8. Que veut dire Jésus quand il dit qu’il est « maître du sabbat » ? (Il est amené à décider ce qui est approprié de faire ou non le jour du sabbat.)
a. Que veut dire Jésus quand il dit : « Je veux la compassion et non le sacrifice » (Osée 6.6) ? (Si les disciples de Jésus et David s’étaient retenus de manger, cela aurait été un sacrifice. Ainsi, Jésus dit qu’en ce qui concerne le commandement du sabbat (et apparemment également des autres), le but est de faire preuve de miséricorde.)
b. S’agit-il d’une règle ? (Je le pense. Considérez votre point de vue sur la deuxième partie des Dix Commandements et sur chaque autre règle similaire dans la Bible. Sont-ils là pour nous faire trébucher, pour nous faire tomber dans le péché ? Ou alors, sont-ils là parce que Jésus nous aime et veux que nous vivions une vie exempte de problèmes inutiles ? Je pense que les règles existent pour nous montrer la miséricorde – et c’est l’enseignement que donne Jésus. Son « joug » est miséricorde envers nous.)
c. Notez que le commandement relatif au sabbat n’est pas dans la « seconde moitié » des Dix Commandements. Est-il relatif à l’adoration envers Dieu ou au fait de vivre une meilleure vie ? (Le 4ème Commandement est une transition entre d’une part les commandements qui concernent Dieu, et d’autre part ceux qui concernent les humains. Lisez Marc 2.27-28. Le sabbat est un jour de repos pour les humains, mais il est également un temps spécial pour nous rappeler ce que Dieu a fait pour nous.)
II. La règle de la main paralysée
1. Lisez Matthieu 12.9-10. Comment répondriez-vous à cela si vous compreniez la miséricorde comme étant le but derrière les règles de Dieu ? (La réponse est un évident « Oui ».)
2. Lisez Matthieu 12.11-13. Comment cette histoire renforce-t-elle les histoires précédentes au sujet des disciples qui mangent des grains de blé et David qui mange les pains du sanctuaire ? (Cela montre que la miséricorde est une règle prépondérante.)
a. Revenons à l’histoire de David et des pains du sanctuaire. Quel était le but du temple et des cérémonies qui s’y déroulaient ? (Pointer sur la venue de Jésus et sur sa mort à notre place.)
i. S’agit-il là d’un témoignage de miséricorde envers nous ? (Oui ! Le fait de préférer les règles concernant les pains du temple aux besoins de David aurait simplement signifié ignorer tout l’enseignement de la cérémonie du temple – selon lequel Dieu vient pour nous témoigner de la miséricorde !)
3. Selon vous, Dieu a-t-il une hiérarchie dans les règles ? Certaines sont-elles plus importantes que d’autres ?
a. Dans le droit américain, il existe une règle d’interprétation législative qui dit qu’une règle remplace une autre uniquement s’il y a un conflit direct. Dans les histoires que nous avons discutées jusqu’ici (arracher des grains de blé et guérir le sabbat / David qui mange les pains du sanctuaire), y a-t-il un conflit direct entre la règle de miséricorde et les règles du sabbat et du sanctuaire ? (Lévitique 24.8-9 est directement en conflit avec l’acte de David de manger les pains du sanctuaire. De plus, Jésus admet qu’il y a un conflit (Matthieu 12.4). Bien que je ne voie pas de conflit dans le fait d’arracher des grains de blé, Jésus se retient d’affirmer que ses disciples ne travaillaient pas. Je pense que l’enseignement de Jésus est qu’il y a une hiérarchie dans les règles.)
b. Existe-t-il une alternative à l’explication de la hiérarchie dans les règles ? (Toutes les règles ont un tronc commun – témoigner de miséricorde.)
4. Lisez Matthieu 12.14. Que montrent les chefs religieux ? (Aucune miséricorde. Ils montrent de la haine. Il s’agit clairement d’une violation des règles.)
III. La règle de miséricorde
1. Lisez Matthieu 12.15-16. Après que Jésus ait appris le complot pour le faire périr, il se retire. Était-il dangereux pour lui de guérir ? (Oui, cela aurait encore davantage provoqué et incité les chefs religieux à le tuer.)
a. Pourquoi Jésus le fait-il quand même ? (La miséricorde !)
2. Lisez Matthieu 12.17-21. Qu’est-il écrit que Jésus fera ? (Par la puissance de l’Esprit saint il proclamera la justice, et il portera « la justice à la victoire ». Il créera de l’espérance.)
a. Que ne fera pas Jésus ? (Il ne se disputera pas, ni ne criera. Il n’élèvera pas sa voix. Il ne blessera pas davantage ceux qui sont déjà blessés.)
3. Lisez à nouveau Matthieu 12.20. Un « lumignon qui fume » a perdu sa flamme. Un « roseau froissé » est en danger de rupture parce qu’il est déjà fragilisé. Quelle sorte de gens cela décrit-il ? Des gens qui sont malades ? découragés ? qui ont perdu la flamme de la foi ?
a. Les gens qui promeuvent des styles de vie dans le péché, et qui sont hostiles à la religion, sont-ils également qualifiés de roseaux froissés et de lumignons qui fument ?
IV. La règle du danger
1. Lisez Matthieu 12.22-23. Que semblent penser les gens ? (Ils suggèrent que Jésus est le Messie.)
2. Lisez Matthieu 12.24. Qu’affirment les chefs religieux ? (Que Jésus agit par la puissance de Satan.)
3. Dans Matthieu 12.25-29 Jésus donne une série d’arguments pour montrer qu’il n’agit pas par la puissance de Satan. Lisez Matthieu 12.30-32. Pourquoi Jésus parle-t-il du fait de parler « contre l’Esprit saint » et dit qu’il s’agit du péché qui ne peut pas être pardonné ? (Le fait d’attribuer à Satan l’œuvre de l’Esprit saint est le péché qui ne peut pas être pardonné.)
a. Ce matin j’ai échangé quelques mots avec un homme qui soutenait que la musique contemporaine de louange avec des syncopes était démoniaque. Je crois que la musique contemporaine de louange implique, en partie, l’Esprit saint qui amène mon esprit directement à Dieu (voir 1 Corinthiens 14.14-17). Cependant, la question à laquelle j’aimerais que vous réfléchissiez n’est pas relative à la musique, mais à l’accusation de puissance démoniaque. Quel est le danger ? (Le danger est le péché impardonnable ! Les Chrétiens qui accusent d’autres Chrétiens d’utiliser la puissance de Satan se trouvent sur un terrain très dangereux. Ils doivent être certains de leurs accusations ou s’en abstenir.)
b. L’homme qui n’était pas d’accord avec moi a-t-il commis le péché impardonnable ? (Ce n’est pas comme un lien rompu. Le problème est que l’Esprit saint nous convainc de péché (Jean 16.8-9). Quand nous commençons à résister à la puissance de l’Esprit saint en soutenant qu’elle est démoniaque, nous repoussons sa puissance de conviction dans notre vie. Il s’agit d’un processus et non d’une prise de position isolée.)
4. Cher(ère) ami(e), êtes-vous convaincu(e) que la miséricorde est derrière les règles de Dieu pour la vie ? Voulez-vous décider, aujourd’hui, de témoigner de la miséricorde de Dieu envers les autres, et de vous reposer dans la miséricorde de Dieu à votre égard ?
VII. La semaine prochaine : Seigneur des Juifs et des non-Juifs.