Étude 08 – L’un de ces plus petits (Matthieu 5, Romains 12, Luc 16)
Copyright © 2019, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net.
Introduction : Aux États-Unis d’Amérique nous avons un dicton sur les autocollants de pare-chocs, qui fait référence aux slogans qu’une personne peut afficher sur son pare-chocs de voiture. Vous posez une question à quelqu’un, et ce dernier vous répond avec une réponse de type « slogan de pare-chocs ». Le titre de notre étude « L’un de ces plus petits » est comme un slogan de pare-chocs. Qu’est-ce que cela signifie ? Dieu aime chacun et chacune, donc comment quelqu’un peut-il être appelé un « petit » ? Jésus nous dit que le « plus petit » d’entre nous est le plus « grand » (Luc 9.48). En même temps, Jésus fait référence par deux fois à l’importance d’aider « l’un de ces plus petit » (Matthieu 25.40 & Matthieu 25.45). Nous avons besoin d’approfondir et de comprendre la volonté de Dieu. Ouvrons donc la Bible et débutons notre étude !
I. Comprendre le sermon de Jésus
1. Lisez Matthieu 5.3. Que signifie être « pauvre » lorsqu’il est question de notre esprit ? Est-ce cela un « plus petit » ?
2. Lisez Romains 8.13-14. Ne devrions-nous pas avoir un esprit « fort » ? (La comparaison est entre notre propre « esprit » et « l’Esprit saint ». Si nous sommes orgueilleux et satisfaits de nos propres inclinations, alors nous avons un problème. Mais si nous soumettons notre « pauvre » esprit à l’Esprit saint, alors nous héritons du royaume des cieux.)
3. Lisez Matthieu 5.4. Est-ce un objectif que de pleurer ? (Lisez Romains 15.13. Non, l’objectif est la joie.)
a. Si notre objectif est la joie, que veut dire Jésus ? (Jésus enseigne que si nous pleurons, il nous réconfortera. Je ne pense pas que pleurer soit un objectif.)
4. Lisez Matthieu 5.5. Quelle est la définition de « doux » ? Une personne « douce » est-elle une des « plus petites » ?
a. Lisez Jean 18.22-23. Cela correspond-il à votre définition de « doux » ?
b. Lisez Actes 16.36-37. Cela correspond-il à votre définition de « doux » ? (Accepter une conséquence injuste ne correspond pas à ce que Jésus veut dire, si Jésus et Paul agissent de manière cohérente avec l’enseignement de Jésus. Je pense que la gentillesse est la meilleure manière de comprendre cela, par opposition à une attitude égoïste et supérieure.)
5. Lisez Matthieu 5.6. Quand vous pensez au fait d’avoir faim et soif, à quel point êtes-vous impatient(e) de régler ces problèmes ?
a. Avez-vous le même degré de faim pour connaître la volonté de Dieu ?
b. Que se passe-t-il si nous avons un fort désir de connaître Dieu ? (Notre désir sera « rassasié ».)
6. Nous n’allons pas passer en revue l’entier du sermon de Jésus, mais nous l’avons commencé parce que certains prétendent que Jésus parle de « pauvreté en nous-mêmes et dans notre monde ». Jésus promeut-il ou recommande-t-il la « pauvreté » ? (Non. Beaucoup de personnes pauvres ont une forte volonté et sont convaincus d’être moralement supérieurs à ceux qui sont riches. C’est une des raisons pour lesquelles certains soutiennent que le gouvernement devrait prendre l’argent des riches et le donner aux pauvres. En même temps, il y a beaucoup de gens riches qui pensent être meilleurs que les autres parce qu’ils sont riches. Jésus félicite ceux qui comptent sur lui, ceux qui ont confiance en lui, et ceux dont l’estime personnelle vient de lui.)
7. Lisez Matthieu 5.38-42 et lisez à nouveau Jean 18.22-23. Je vais supposer que Matthieu 5.39 et Jean 18.23 ne sont pas en conflit. Comment résolvez-vous ce conflit apparent ?
a. Pour compliquer davantage la question, lisez Luc 22.36-38 et Actes 23.1-4. Pourquoi Jésus suggère-t-il l’achat d’une épée à ceux qui sont censés tendre l’autre joue ?
8. Lisez à nouveau Matthieu 5.38. Quand Jésus dit « Vous avez entendu qu’il a été dit », cela ressemble à une sorte de fable. Ne s’agit-il que d’un dicton non-fondé ? (Lisez Exode 21.24, Deutéronome 19.21 et Lévitique 24.20. C’est la loi de l’Ancien Testament donnée par Dieu.)
9. Lisons maintenant le contexte du texte de Deutéronome. Lisez Deutéronome 19.18-21. Quel est le motif pour ce genre de punition ? (C’est la façon de Dieu d’éliminer le mal. Les gens auront peur de faire le mal.)
10. À nouveau, comment comprendriez-vous ce que Jésus a dit ? Est-ce que notre Dieu de l’Ancien Testament contredirait notre Dieu du Nouveau Testament ? (Je pense que Jésus enseigne que nous ne devons pas insister sur nos droits. Nous pouvons insister – tout comme Jésus et Paul ont insisté sur leurs droits. Nous devons faire preuve de sagesse et d’humilité pour décider quand faire valoir nos droits.)
a. Y a-t-il une distinction entre le gouvernement qui est confronté au mal et la vengeance personnelle ? (L’objectif de la loi dans Deutéronome était que le gouvernement affronte le mal. Cependant, quand Jésus et Paul se sont levés pour défendre leurs droits, ils l’ont fait contre des agents du gouvernement.)
b. Y a-t-il une différence entre d’une part appeler la police et lui demander d’appliquer la loi, et d’autre part tirer sur un intrus dans votre maison alors qu’il essaye de vous faire du mal ? (Je ne pense pas que ce soit là la distinction appropriée. Matthieu 5.39 dit « de ne pas vous opposer au mauvais ». Mais le « mauvais » semble mineur – une gifle, votre chemise ou votre manteau, ou marcher un kilomètre de plus. C’est une façon de concilier l’apparente contradiction. Lorsqu’il s’agit de principes importants, alors nous pouvons résister. Lorsqu’il s’agit d’inconvénients mineurs, il vaut mieux ne pas essayer de faire respecter nos droits.)
II. Le sermon de Paul
1. Lisez Romains 12.9. Selon Paul, que devrait être notre attitude face au mal ? (Nous devons le haïr.)
2. Lisez Romains 12.13. Comment Paul focalise-t-il l’aide aux nécessiteux ? (Il fait référence aux « saints », ce qui est le peuple de Dieu.)
a. Comparez Matthieu 25.35. Un « étranger » fait-il partie des « saints » ?
3. Lisez Romains 12.14-16. Quelle lumière cela jette-t-il sur l’enseignement de Jésus sur le fait de ne pas résister à une personne méchante ?
4. Lisez Romains 12.17. Nous avons parlé de vengeance personnelle. Que nous enseigne cela ? (Nous ne devons faire de mal à personne. Si nous rendons le mal pour le mal, le monde peut seulement voir le mal que nous faisons !)
a. Sautons le verset suivant et lisons Romains 12.19. Qu’est-ce qui nous réconfortera quand nous serons blessés par des gens mauvais ? (Dieu promet qu’il rendra justice.)
5. Lisez Romains 12.18. Quels sont les deux points les plus importants de ce texte ? (Premièrement, Dieu veut que nous soyons en paix. Tel est l’objectif. S’il faut un peu de souffrance pour y arriver, c’est ce que Dieu désire. Deuxièmement, cela reconnaît que la paix n’est peut-être pas possible.)
6. Lisez Romains 12.20-21. Toute cette thématique requiert une sagesse inspirée par l’Esprit saint. Je sais que je n’ai pas toujours cette sagesse, mais c’est vous qui pouvez juger. Mon travail est de poursuivre les « méchants » pour les faire respecter la conscience religieuse et politique de mes clients. J’utilise les tribunaux pour résister au mal qui est fait aux autres. Mais dans ce litige je suis amical et j’essaie d’être aimable avec l’avocat de la partie adverse. Est-ce cohérent ou contradictoire avec les paroles de Jésus et de Paul ?
III. L’application dans la vie courante
1. Lisons une partie de deux histoires. Luc 16.19-23, ainsi que Matthieu 25.33-36 et Matthieu 25.41-43. Quelle est la conclusion évidente à tirer de ces deux histoires ? (Les riches sont mauvais et les pauvres sont bons. Si vous aidez ceux dans le besoin vous allez au ciel.)
a. La Bible est-elle cohérente avec cette conclusion ? Votre statut dans la vie ou vos œuvres déterminent-ils votre salut ?
b. Lisez Romains 8.1-4. Selon ce texte, comment sommes-nous sauvés ?
c. Lisez Job 1.1-3. Que dit ce texte au sujet de la position de Job auprès de Dieu, même s’il était extrêmement riche ?
2. Examinons la suite de nos histoires. Lisez Luc 16.24 et Luc 16.27-29. Cela nous enseigne que les perdus sont constamment tourmentés par le feu, et qu’ils voient et parlent aux gens dans le ciel. En plus, les morts peuvent nous rendre visite. S’agit-il là de vérités bibliques ? (Elles sont contestées, tout comme le statut de riche qui signifie que vous êtes perdu(e).)
3. Lisez Luc 16.30-31. Qui est la personne qui ressuscite d’entre les morts ? (Jésus ! Ces « faits » sont fabriqués pour correspondre à la conclusion selon laquelle la résurrection extraordinaire de Jésus du tombeau ne convaincra pas ceux qui refusent de suivre les instructions existantes données de la part de Dieu.)
a. Les faits sont-ils destinés à nous enseigner des principes bibliques ? (Non, spécialement quand ils contredisent d’autres textes bibliques. Les faits permettent simplement de conclure que certains résisteront à la preuve la plus convaincante au sujet de Jésus.)
4. Lisez Matthieu 25.37-40. Comment comprenez-vous les déclarations de Jésus si nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres ? (La conclusion raisonnable est qu’une relation de foi avec Jésus nous amène à aider ceux qui sont dans le besoin. Cela change notre cœur.)
a. Nombreux sont ceux qui veulent garder la religion en dehors du gouvernement, mais de manière inconséquente, ils pensent que le gouvernement a l’obligation morale de prendre l’argent de certains citoyens et de le donner à d’autres pour plus d’égalité. Que nous enseignent ces versets à ce sujet ? (Jésus nous félicite pour ce que nous faisons personnellement, et pas pour ce que nous forçons les autres à faire.)
5. Cher(ère) ami(e), nous sommes sauvés par la grâce seule, et non par nos œuvres. Mais un cœur converti est un cœur qui aime et prend soin des autres. Voulez-vous demander à l’Esprit saint de continuer à adoucir votre cœur et à aiguiser votre esprit ?
IV. La semaine prochaine : L’église du Nouveau Testament et le ministère.