Étude 12 - Mourir comme le grain (Philippiens 2, 1 Samuel 13 et 14)
Copyright © 2007, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les
références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS),
2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre
parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction
: Le slogan de la campagne publicitaire pour le Commonwealth de Virginie
est : "La Virginie est pour les amoureux". C’est peut être vrai,
mais j’ajouterais : "La Virginie est pour ceux qui
réfléchissent". Pourquoi ? Il y a plusieurs années de cela, quelques
États des USA ont décidé d’autoriser leurs citoyens à choisir le design de la
plaque d’immatriculation de leur voiture. La Californie a décidé d’en faire un
élément de snobisme et a facturé des centaines de dollars pour l’obtention
d’une plaque "personnalisée". La Virginie a, par contre, laissé
chacun avoir une plaque personnalisée pour 20 dollars. Le résultat est que la
Virginie a généré un flux de revenu immense suite à cette décision (beaucoup
plus que la Californie, même si la Californie est un État plus peuplé). Des
centaines de milliers de voitures enregistrées en Virginie avaient une plaque
personnalisée. Si vous viviez en Virginie, que mettriez-vous sur votre plaque
d’immatriculation ? Il me semble que l’un des choix les plus populaires
est d’avoir ses initiales suivies du numéro 1. Par exemple "BNC 1".
Beaucoup de personnes pensent qu’ils sont le numéro 1. Notre étude de cette
semaine suggère une autre plaque d’immatriculation : "BNC
dernier". Je n’ai jamais vu une telle plaque d’immatriculation. Débutons
notre étude et découvrons de quoi il s’agit !
I.
Que ferait Jésus ?
1.
Lisez Philippiens 2:5. Nous pensons à la question
courante : "Que ferait Jésus ?" Cela semble être une
variation de la question : "Que penserait Jésus ?" Est-ce
ainsi que vous comprenez ce texte ?
a.
Après avoir compris ce que penserait Jésus et quelle
attitude il aurait, qu’est-il exigé de nous ? (La Bible dit que nous
devrions penser et agir comme Jésus.)
2.
Lisez Philippiens 2:6-7. Le texte dit que Jésus, qui
"était vraiment divin", a décidé de "se vider de lui-même"
en devenant comme nous. Cette attitude peut-elle être appliquée dans notre
vie ?
a.
Devrions-nous devenir comme un chien ou un chat (ou une
petite bête) pour appliquer ce concept à notre vie ?
b.
Ou alors, y a-t-il une comparaison plus directe :
nous est-il commandé de ne pas "s’approprier" "l’égalité avec
Dieu" ?
i.
Lisez Genèse 3:1-5.
Combien de temps pensez-vous que Satan ait contemplé la tentation qu’il
utiliserait sur les humains ?
(1)
Quelle est cette tentation ? (Devenir comme
Dieu ! Nous n’avons aucune raison de penser que nous devrions être égaux à
Dieu, mais apparemment c’est une immense faiblesse chez les humains. En ce qui
concerne ce problème, nous devrions avoir la même attitude que Jésus.)
(2)
En résumé, à quel point cela est-il difficile ?
Jésus était Dieu ! Nous ne le sommes pas.
3.
Lisez Philippiens 2:8. Une fois Jésus devenu homme,
s’est-il abaissé davantage ? (Il s’est abaissé au point de mourir pour les
autres.)
a.
Avons-nous maintenant un point de référence que nous
pouvons suivre ? (Nous commençons évidemment "bas" en
comparaison avec Dieu. Mais nous pouvons faire précisément ce que Jésus a fait
quand il était un homme.)
b.
Que pensez-vous que signifie le fait de mourir pour les
autres ? Les terroristes meurent pour leur cause. S’agit-il du même
concept ? (Difficilement. Les terroristes meurent pour tuer d’autres
personnes. Les chrétiens abandonnent leur vie pour permettre à d’autres de
vivre éternellement.)
c.
Tournons-nous vers quelques histoires de la Bible pour
voir comment ce principe devrait, de façon pratique, être appliqué dans notre
vie.
II.
Que devrait faire Saül ?
1.
Lisez 1 Samuel 13:1-4. Quel est l’arrière-plan de notre
histoire ? (Le roi Saül semble avoir renvoyé la plupart de son armée à la
maison. Pourtant, son fils Jonathan continue une campagne militaire contre les
Philistins. Ces derniers se fâchent et décident de s’occuper du problème. Saül
rappelle les troupes et les deux pays se préparent à la guerre.)
2.
Lisez 1 Samuel 13:5-7. Quelle était l’appréciation du
soldat Israélite moyen de la force relative des deux nations ? (Les Israélites
n’avaient aucune chance. Soit ils s’enfuyaient, soit ils se cachaient.)
a.
Si vous étiez le roi Saül, que feriez-vous ?
Qu’aimeriez-vous faire ?
3.
Lisez 1 Samuel 13:8-9,12. Faites semblant d’être
"l’avocat" de Saül. Quel argument avanceriez-vous à sa place ?
(J’étais à l’heure et dans une situation de crise. Samuel était en retard. Il
n’a pas respecté son rendez-vous avec moi ou avec le pays. Dieu est au centre
de ma vie. Je ne veux pas aller à la guerre sans rechercher la faveur de Dieu.
Ma situation est critique, mes troupes désertent. Quelqu’un doit s’engager et
résoudre le problème, dès lors que Samuel ne fait pas son travail - qui
consiste à invoquer la bénédiction divine. Dieu a fait de moi le roi et je vais
diriger.)
a.
Que pensez-vous de cet argumentation ? Saül fait-il
quelque chose que vous feriez ?
b.
En se basant sur ce que nous avons étudié la semaine
dernière, quel est le tort de l’approche de Saül ? (Il n’a pas attendu
Dieu !)
4.
Dès lors qu’il s’agit de construire l’argumentation des
avocats, vous trouvez généralement que vous avez plus d’un argument - mais ils
ne sont pas d’accord. Regardons à l’autre côté de cet argument. Lisez 1 Samuel
10:8. Quelle est l’argumentation que l’avocat de Samuel avancerait ?
(Samuel n’était pas en retard. Il avait été dit à Saül d’attendre "sept
jours, jusqu’à ce que j’arrive près de toi". Le septième jour n’était pas
encore fini et Samuel n’était pas encore arrivé.)
5.
Le commentaire biblique A Commentary, Critical and
Explanatory of the Old and New Testaments suggère que Samuel avait
délibérément attendu jusqu’au septième jour pour venir et ainsi "tester le
caractère constitutionnel du roi". Que pensez-vous que cela
signifie ? (Ce dont le commentaire parle en disant le "caractère
constitutionnel" est l’idée de la séparation de l’église et de l’État.
Saül (représentant de l’État) envahissait la province de Samuel (le prophète de
Dieu). Au lieu d’attendre Dieu, au lieu d’attendre le prophète de Dieu, Saül
prenait tout entre ses propres mains.)
a.
Qu’est-ce que cela a à faire avec la tentation d’Ève et
le thème de notre étude sur le sacrifice de soi ? (Ève voulait
"occuper" une partie de "l’espace" de Dieu - tout comme le
roi Saül. Il pensait qu’il pourrait être autant roi que prophète. Quand nous
voulons nous mettre en avant, nous occupons une partie de l’espace de Dieu.)
b.
Attendez une minute ! N’avons-nous pas commencé
notre étude en disant que nous devrions être comme Jésus ? Qu’en est-il de
presser Dieu ? D’occuper son espace ? Je pensais que nous étions
supposés agir comme si nous habitions l’espace de Dieu ? N’est-ce
pas ?
6.
Lisez à nouveau 1 Samuel 10:8. Quelle est la dernière
chose que Samuel était sur le point de faire pour Saül ? (Lui dire ce
qu’il avait à faire.)
a.
Samuel franchissait-il la ligne de séparation entre
l’église et l’État et marchait-il sur les plates-bandes de Saül ? (La
séparation de l’église et de l’État n’est pas un concept biblique tel qu’il est
le plus communément appliqué aux États-Unis aujourd’hui. Dans le modèle
biblique, il signifie que l’État ne peut pas fouler l’église. Cela est
parfaitement en phase avec l’idée que l’homme ne devrait pas présumer être
Dieu. Israël était dirigé par Dieu. Saül ne devait pas aller de l’avant sans
les instructions de Dieu.)
b.
Êtes-vous capable d’appliquer cette instruction dans
votre vie ? Les choses s’effondrent autour de vous et Dieu veut que vous
attendiez sur lui ? Avez-vous de la compassion pour Saül ?
7.
Lisez 1 Samuel 13:13-15. Quelle était l’erreur de
Saül ? (Quand il nous est dit que nous devrions avoir une attitude
semblable à celle de Jésus - nous abandonner pour les autres - cette attitude
n’inclut pas le droit de désobéir à Dieu et de commencer à prendre des
décisions contraires à sa volonté. Quand nous faisons cela, nous envahissons
l’espace de Dieu et nous nous faisons "numéro 1".)
a.
Quel a été le résultat de l’erreur de Saül ? (Nous
ne pouvons pas faire de grandes choses pour Dieu si nous ne suivons pas les
instructions.)
III. Que fit
Jonathan ?
1.
Voici le contexte : les Philistins ont 30’000 chars
comprenant chacun deux soldats. Ils ont des troupes "nombreuses comme le
sable qui est au bord de la mer" (1 Samuel 13:5). Saül, après que la
plupart de ses soldats se soient enfuis ou cachés, n’en a plus que 600 (1
Samuel 13:15.). Pire, personne d’autre que Saül et son fils Jonathan n’ont
d’armes en métal (1 Samuel 13:19-22). Saül vient d’être réprimandé et renvoyé.
Quelle pagaille ! Que feriez-vous si vous étiez un Israélite ?
a.
Que feriez-vous si vous étiez le fils du roi ?
2.
Découvrons ce que Jonathan a fait. Lisez 1 Samuel 14:1-6.
Comment compareriez-vous l’attitude de Jonathan avec celle de Saül ?
a.
Jonathan vient de demander au porteur de son armure de
monter la falaise avec lui, vers l’avant-poste philistin, avec la possibilité
d’attaquer l’armée des Philistins. Juste les deux. Que diriez-vous si vous
étiez le porteur de l’armure de Jonathan ? (Lisez 1 Samuel 14:7.
Diriez-vous que nous avons deux types complètement fous ? Ou alors deux
types remplis de foi ?)
3.
Lisez 1 Samuel 14:8-10. Analysons cela un instant. Jonathan
s’est-il simplement assis sur un rocher en attendant son destin ? (Non.)
a.
Comment Jonathan a-t-il abordé le même but que son père
Saül avait si mal abordé ? (Jonathan avait un plan d’action qui dépendait
entièrement de l’approbation de Dieu.)
4.
Lisez 1 Samuel 14:11-12. Dieu a-t-il approuvé ?
Jonathan met-il Dieu à l’épreuve ? Ne force-t-il pas la main de Dieu quand
il décide de ce signe ? (Ils ont un problème immédiat. Ils ont besoin
d’une solution immédiate. Si Dieu va agir pour eux, il doit agir rapidement. Je
pense que ce que Jonathan suggère dépend premièrement de la volonté de Dieu.
Jonathan n’envahit pas l’espace de Dieu.)
5.
Lisez 1 Samuel 14:13-15, 20. Comparez la façon dont Ève,
Saül et Jonathan ont abordé leurs tâches dans la vie. Comment cela se
concilie-t-il avec l’idée de mourir à soi-même ? (Tant Ève que Saül ont
décidé de prendre une partie de ce qui appartenait à Dieu. Des résultats
terribles s’en sont suivis. Jonathan a dépendu entièrement de Dieu pour faire
de grandes choses - et de grandes choses ont suivi.)
6.
Cher ami, voulez-vous suivre l’exemple de Jésus en
plaçant l’obéissance à Dieu en premier lieu ? Cela veut dire que vous êtes
remplaçable. Jonathan n’est jamais devenu roi. Au lieu de cela, il est mort
dans une bataille aux côtés de son père Saül (1 Samuel 31:1-2). Jonathan a
donné sa vie sur terre pour satisfaire le plan de Dieu de faire de David le
roi.
IV. La semaine
prochaine : Le Christ dans l’épreuve.