Étude 08 - Le vécu du disciple (Matthieu 16 et 24, Marc 8, Romains 8, 1 Corinthiens 9)
Copyright © 2008, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les
références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS),
2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre
parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : J’aime
apprendre de nouvelles choses. Je parie que vous aussi. Ce qui est magnifique
avec la Bible, c’est qu’elle est une source intarissable de nouvelles idées
perspicaces. Vous pouvez lire la même histoire des douzaines de fois et
découvrir encore quelque chose de nouveau. Notre étude de cette semaine suggère
que la joie d’apprendre de la Bible n’est pas suffisante. Nous sommes supposés
mettre en pratique ce que nous apprenons. Cela nécessite de changer notre façon
de vivre. Nous pourrions même devoir refuser de faire quelque chose que nous
aimerions vraiment faire ! Cette idée s’applique-t-elle à nous tous ?
Serait-ce suffisant si je continuais simplement à apprendre de nouvelles choses
de la Bible et les partageais ensuite avec vous ? Est-ce que je peux
laisser à quelqu’un d’autre la mise en pratique de l’enseignement ?
Débutons notre étude de la Bible et découvrons !
I.
Renoncer à soi-même
1.
Lisez Matthieu 16:15-19. Quelle est la taille de la tête
de Pierre à ce moment-là ? (Très grande ! Pierre identifie
correctement Jésus comme le Messie et Jésus dit à Pierre que Dieu lui a donné
cette révélation et que "les portes du séjour des morts ne prévaudront pas
contre elle". Je suis sûr que Pierre a regardé avec triomphe les autres
disciples autour de lui et a commencé à se pavaner quelque peu. Pierre est un
messager de Dieu !)
2.
Lisez Marc 8:31-33 pour continuer cette histoire avec un
autre évangile. Entendez-vous le flux d’air sortir de la grosse tête de
Pierre ? Il passe du statut de messager de Dieu le Père à celui de
messager de Satan. Quel est précisément le problème ? (Marc 8:33 nous dit
que Pierre pensait "comme les humains" plutôt que "comme
Dieu".)
a.
Comment Pierre peut-il penser "comme les
humains" quand il dit que Jésus ne serait pas tué ? (Nous voulons
tous réussir. Nous voulons que les choses aillent bien. Pierre attendait avec
impatience de Jésus l’établissement d’un royaume glorieux sur la terre qui
(comme il vient de l’entendre) pourrait résister même aux "portes du
séjour des morts" (Matthieu 16:18). Maintenant Jésus semble dire que le
séjour des morts va faire des dégâts considérables. Jésus sera assassiné.)
3.
Lisez Marc 8:34-35. Que doivent-ils délaisser ?
L’argent, le pouvoir terrestre, la gloire ? (Il apparaît que quand vous
comparez ce que les disciples avaient en tête (voir Actes 1:6 et Matthieu
20:20-21) avec ce qu’ils ont reçu, ils étaient perdants dans toutes ces choses
pendant leur vie sur terre.)
a.
Qu’en est-il de nous ? Devons-nous délaisser
l’argent, le plaisir et la gloire pour suivre Jésus ? (Je ne me rappelle
aucune histoire dans laquelle les disciples disaient : "Ne me donne
pas d’argent, ne me donne pas de gloire, donne-moi de la peine". Mais le
fait de suivre la mission donnée pour eux par Jésus apportait ce résultat. Le
contraste entre ce qu’ils attendaient et ce qu’ils ont eu était énorme.)
b.
Quand Jésus nous appelle à nous "charger de notre
croix" et à le suivre, que vous et me demande-t-il de faire ? (Lisez
Jean 3:14-15 et Nombres 21:8-9. Jésus met en relation sa crucifixion à cette
étrange histoire de Nombres 21. Si vous mettez ces deux textes ensemble,
regarder les serpents signifie affronter vos péchés. Jésus a affronté nos
péchés et a payé la pénalité pour eux en mourant à notre place. Quand Jésus
nous dit de prendre notre croix, je pense qu’il nous dit d’affronter nos péchés.
Admettez-les. Mourez au péché.)
c.
Sentez-vous la douleur du reniement de soi dans votre vie
dès lors qu’il est question du péché ? (Cher ami, il n’y a aucun péché
dans ma vie qui est difficile à commettre ! (Comparez Romains 7:14-25.) Le
péché peut finir par être une succession de destructions. Il ne fait aucun
doute que je souhaiterais finalement espérer ne jamais avoir même entendu ce
péché, mais même la Bible reconnaît la "jouissance éphémère du péché"
(Hébreux 11:25). Je pense que c’est là qu’a lieu la grande bataille pour le
reniement de soi. C’est là où le renoncement à soi-même est difficile.)
d.
Comment l’invitation de Jésus à prendre notre croix et à
nous renier est-elle en phase avec l’idée de la justification par la foi ?
(C’est là que tant de chrétiens manquent la cible. Je me souviens d’un chrétien
qui disait en décrivant la joie de la justification par la foi : "Un
grand poids enlevé de mon épaule. Je suis libre maintenant". Je comprenais
qu’il disait qu’il était libre de toute règle. Il est certainement vrai qu’il
était libéré de la charge de gagner son propre salut. Mais suivre Christ
signifie renoncer à soi-même. De façon reconnaissante, Paul nous enseigne dans
Romains 8 que l’Esprit saint nous aide dans cette lutte. Mais ce n’est pas
toujours facile. "Il est vrai que nous souffrons avec lui pour être aussi
glorifiés avec lui." (Romains 8:17).)
4.
Lisez Marc 8:35-37. Quel argument donne Jésus en faveur du
renoncement de soi ? (Regardez le tableau complet. Vous pouvez aimer le
péché pendant une période fugace, mais vous perdrez l’éternité. Ce commerce ne
vaut pas la peine. Renoncer à soi-même signifie gagner l’éternité.)
a.
Quand Jésus dit dans Marc 8:35 que notre abnégation
sauvera notre vie, pensez-vous qu’il se réfère également à notre vie sur la
terre ? (C’est mon observation. Regardez sous la surface du plaisir du
péché et vous verrez toutes sortes de douleur du cœur.)
II.
Un jugement critique
1.
Lisez Matthieu 24:1-2. Nous avons parlé du renoncement de
soi. Ces versets traitent-ils du renoncement de soi ? (Il est dit aux
disciples que leur monde, tel qu’ils le connaissent, changera complètement.)
2.
Lisez Matthieu 24:3. Pourquoi les disciples viennent-ils
vers Jésus en privé ? (Jésus vient de leur donner l’information la plus
incroyable et étonnante. Entre la nature explosive de l’information et l’aspect
"c’est difficile à croire", il s’agit de quelque chose à résoudre en
privé.)
3.
Lisez Matthieu 24:4-5. Pourquoi certains seront même
tentés de suivre quelque autre Christ ? (Il doit y avoir quelque chose chez
eux qui vous fait vouloir les suivre.)
4.
Lisez Matthieu 24:6-8. Au lieu de recevoir quelque bonne
parole, Jésus dit que quelque chose de mauvais va arriver. Pourquoi Jésus nous
dit-il de ne pas nous alarmer ? (Il s’agit d’un parallèle avec Marc 8:35.
L’abnégation ici vous apporte la vie éternelle. Avant que Jésus revienne et
nous donne la vie éternelle, nous allons faire face à des guerres, à des
famines, à des tremblements de terre et à ceux qui nous séduisent avec de
fausses revendications. Jésus nous dit : sois fidèle et tu seras
récompensé.)
5.
Lisez Matthieu 24:9-11. À quel point cela deviendra-t-il
mauvais ? (La mort, la persécution, la haine et la trahison. Ce n’est pas
de l’abnégation dans le sens habituel. Pourtant notre décision de suivre Jésus
aboutit à subir du tort.)
6.
Sautons quelques versets. Lisez Matthieu 24:37-39. Y
a-t-il un problème avec le fait de manger, de boire et de se marier ?
(Non. Le problème est qu’ils ne "savaient rien". Noé leur parlait.
Voir 2 Pierre 2:5. Le problème était qu’ils étaient focalisés sur les choses de
la vie plutôt que sur les choses de Dieu.)
7.
Lisez Matthieu 24:40-41. Que trouvez-vous dans ces versets
au sujet du renoncement de soi ? Au sujet d’avoir un esprit et une
réflexion critiques ? Ces gens ne font-ils pas tous exactement la même
chose, pourtant l’un est sauvé et l’autre perdu ? (Vous pouvez avoir le
même type de travail qu’un non-croyant. La question est : quel est le
cours de votre vie ? Renoncez-vous à vous-même ? Affrontez-vous votre
péché ? Vous confiez-vous à Jésus ? Prêtez-vous attention à
l’évangile, plutôt qu’à la télévision, pour ne pas être trompé ?)
III. L’attitude
1.
Lisez Matthieu 24:42-43. Il nous est dit de veiller. À
quoi devons-nous être attentifs ? Si quelqu’un m’envoyait sur un bateau
pour veiller, ma première question serait : "Que dois-je
regarder ? Les dauphins ? Les icebergs ? Les sous-marins ?
Les poissons qui sautent ?"
a.
Si vous dites : "Regarder à Jésus",
pourquoi Jésus compare-t-il sa venue à un voleur qui essaye de dérober notre
bien ?
b.
Jésus vient nous donner la vie éternelle ! Pourquoi
tomber dans l’idée de perdre quelque chose ? (C’est là un solide argument
contre l’idée "sauvé une fois pour toutes". Il est improbable que
Jésus se compare à un voleur. Au lieu de cela, le voleur est Satan qui veut
entrer par effraction dans "votre maison" et voler votre salut. Si
vous en doutez, lisez Matthieu 24:50-51.)
2.
Lisez 1 Corinthiens 9:24-27. Paul compare la vie
chrétienne à un entraînement pour une course. J’ai un ami qui, autant que je
puisse en parler, n’a aucune relation avec un quelconque groupe de croyants. Il
a fréquenté une faculté chrétienne. Dans son état d’esprit, tout ce qu’il avait
besoin d’apprendre à propos de Dieu, il l’a appris alors qu’il était dans cette
faculté. Mon ami est-il en continuelle formation ? Êtes-vous en
continuelle formation ?
a.
Remarquez 1 Corinthiens 9:27. Quel est le désavantage de
ne pas s’entraîner ? (Être disqualifié pour le prix de la vie
éternelle !)
3.
Cher ami, j’avoue que je ne sais pas où Dieu trace la ligne
dès lors qu’il est question de l’assurance du salut. Ma conviction est que le
salut n’est pas quelque chose dans lequel vous glissez ou sortez minute après
minute, jour après jour ou même semaine après semaine. D’autre part, je pense
que la Bible est claire sur le fait que ce n’est pas non plus quelque chose
d’acquis "une fois pour toutes". Au lieu de cela, la vie du disciple
est un effort continuel pour comprendre et faire la volonté de Dieu. Nous
sommes appelés à mettre notre compréhension de Dieu en pratique. Cela signifie
affronter nos péchés. Renoncer à soi-même. Se détourner des plaisirs du péché.
Comme Paul le dit (1 Corinthiens 9:27), nous devons faire de notre corps notre
esclave, et non l’inverse. Voulez-vous vous mettre en formation spirituelle -
et commencer dès aujourd’hui ?
IV. La
semaine prochaine : Suivre le Maître : être un disciple agissant.