Étude 05 - Ses œuvres miraculeuses (Matthieu 7 et 8, Marc 5)
Copyright © 2008, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les
références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS),
2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre
parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction
: La semaine dernière nous avons étudié le sermon de Jésus sur la montagne
et ce qu’il nous enseigne sur l’attitude que nous devrions avoir si nous
voulons être heureux. Les attitudes aboutissent à des actions. Cette semaine
nous nous penchons sur les genres d’actions que Jésus nous montre. Celles-ci
sont-elles les mêmes que celles que nous devrions montrer envers autrui ?
Celles-ci sont-elles ce qui découle naturellement du sermon sur la
montagne ? Débutons notre étude et découvrons !
I.
Quelles œuvres ?
1.
Lisez Matthieu 7:15-18. Je pense fermement que nous
sommes sauvés par la foi, et non par les œuvres. Que nous enseigne ce texte sur
la relation entre les œuvres et la foi ? (Il dit qu’une vie de foi produit
des œuvres en accord avec la foi. Les œuvres sont une évidence de la foi, tout
comme les pommes sont une évidence que vous avez un pommier.)
2.
Lisez Matthieu 7:21. Qu’est-il insuffisant au
salut ? (Les mots.)
a.
Lisez Romains 10:13. Comment réconcilier ces deux
textes ? (Vous devriez lire le chapitre entier : Romains 10:1-21.
Paul affirme que vous pouvez témoigner d’œuvres "religieuses" sans
pour autant comprendre Dieu. De façon spécifique, vous ne comprenez pas Dieu si
vous ne croyez pas en Jésus. Paul nous enseigne qu’il faut mettre sa foi en
Jésus pour être sauvé.)
3.
Lisez Matthieu 7:22-23. Si les pommes prouvent que
l’arbre est un pommier, pourquoi les miracles, les prophéties et les exorcismes
ne prouvent-ils pas que ces gens sont droits ?
a.
Lisez Matthieu 12:24-25. Comment réconcilier la
déclaration de Jésus selon laquelle les démons peuvent seulement être chassés
par la puissance de Dieu, et sa déclaration dans Matthieu 7:22-23 selon
laquelle Dieu ne connaît pas certaines personnes qui ont chassé des
démons ? (Tout le contenu de Matthieu 7 porte sur l’identification de ceux
qui sont fidèles par leurs œuvres. Je peux seulement conclure que ces personnes
mentent ou se dupent elles-mêmes. Jésus les appelle "ceux qui font le
mal" ! Leurs vies reflètent de mauvaises œuvres et non les œuvres de
Dieu.)
II.
Le lépreux
1.
Lisez Matthieu 8:1-3. Jésus vient de finir le sermon sur
la montagne et il descend de la montagne lorsqu’il est confronté à un lépreux.
Si vous étiez un lépreux, quel genre d’attitude, quel point de vue auriez-vous
sur la vie ?
a.
Listez des éléments qui définiraient comment vous vous
sentiriez. (Je n’aurais pas d’espérance ou de rêves pour mon avenir. Je saurais
que la vie ne pourrait qu’empirer. Je ne serais pas beau à voir et cela
s’aggraverait de jour en jour. Je sentirais mauvais. Personne ne voudrait être
à mes côtés. Personne n’aurait de respect pour moi parce que tous penseraient
que ma maladie serait la conséquence de mon péché. Je n’aurais jamais une vie
entière, au lieu de cela je mourrais misérablement et seul.)
2.
Pouvez-vous penser à un problème qu’une personne pourrait
avoir dans sa vie et qui ne serait pas, dans un sens, une partie du problème du
lépreux ?
3.
Le lépreux dit : "Seigneur, si tu le
veux...". Mettez-vous à la place de Jésus. Voudriez-vous aider cet homme
laid et malodorant ? Qu’en serait-il si vous pensiez que vous pourriez
attraper la lèpre en touchant le lépreux, et ainsi perdre votre nez ?
Qu’en est-il du problème de vous rendre "impur" d’un point de vue
religieux ?
a.
Y a-t-il un avantage quelconque pour Jésus à toucher le
lépreux ?
b.
Le Seigneur est-il toujours disposé à nous guérir ?
c.
Quelle béatitude est impliquée dans cette
situation ? (Matthieu 5:7. Heureux ceux qui sont compatissants.)
d.
Y a-t-il un quelconque moment dans le Nouveau Testament
où quelqu’un vient vers Jésus et ce dernier lui répond : "Non, je ne
suis pas disposé à vous guérir" ?
i.
L’arbre de votre
vie reflète-t-il des "pommes de compassion" ?
III. Le centurion
1.
Lisez Matthieu 8:5-8. Quelle est la signification
positive du fait que cet homme est un centurion ? (Il était un officier
militaire romain à la tête de 100 hommes. Les centurions étaient la colonne
vertébrale de l’armée romaine.)
a.
Quelle est la signification négative du fait que cet
homme est un centurion ? (Il représentait l’armée d’occupation étrangère
sur la terre de Dieu. Il était un païen.)
b.
Pensez-vous qu’il est inhabituel que le centurion demande
à Jésus de l’aide pour son serviteur ? (J’imagine que le centurion était
incertain quant à la façon dont il serait reçu par un enseignant juif. Barclay
dit que dans la loi romaine un esclave était défini comme un outil vivant. Il
n’avait aucun droit.)
c.
Un écrivain romain, au sujet de la gestion des biens,
recommandait que les fermiers examinent leurs instruments chaque année et
jettent ceux qui sont vieux et cassés - et d’agir de même avec leurs
esclaves ! Dans notre cas l’esclave était paralysé - pourquoi ne pas
simplement le tuer ?
i.
Que nous dit tout
cela sur le caractère de ce centurion ? Montre-t-il le caractère que Jésus
recommande dans les béatitudes ?
ii.
Ou alors, est-ce comme si le centurion venait à Jésus
pour que son tracteur soit réparé ?
2.
Remarquez que Jésus propose de venir dans la maison du
centurion et qu’ensuite le centurion demande à Jésus de ne pas venir. Que se
passe-t-il ? La maison n’est-elle pas bien tenue ? (Lisez Actes
10:28. Ici, Pierre parle à un centurion romain ! Il n’était pas convenable
qu’un juif visite la maison d’un non juif. Tant Jésus que le centurion le
savaient et le centurion essayait d’éviter à Jésus une situation difficile.)
a.
Si cela est correct, pourquoi le centurion n’a-t-il pas
apporté le serviteur sur un lit auprès de Jésus ? Pensez-vous que Matthieu
5:5 (heureux ceux qui sont doux) ait un rapport quelconque avec cela ?
(Supposez que le centurion espérait initialement que son autorité pût avoir
quelque influence. Dès que Jésus lui a donné une réponse humble (par opposition
à une objection justifiée), le centurion a immédiatement répondu par une
réponse douce, qui lui sauve la face.)
3.
Lisez Matthieu 8:9-10. Le centurion est-il ici le modèle
des béatitudes ? (Cela peut paraître étrange, mais je pense que le
centurion est un modèle de Matthieu 5:9 - il est un "artisan de
paix". Rappelez-vous que les artisans de paix établissent la paix entre
Dieu et les hommes. Ils montrent comment Jésus comble le fossé entre Dieu et
les hommes. Ce centurion dit qu’il peut ordonner à ses soldats de faire des
choses à distance. Il est certain que Dieu peut aussi faire de même !)
a.
Le serviteur paralysé avait-il de la foi ? (Il n’y a
aucune indication à ce sujet.)
b.
Pouvez-vous être guéri sur la base de la foi de quelqu’un
d’autre ? (Il semble donc.)
4.
Jésus était-il disposé à guérir le serviteur ?
(Oui.)
a.
À quel moment ? (Matthieu 8:7 dit que Jésus a décidé
de guérir le serviteur avant qu’il ait entendu la déclaration de foi du
centurion !)
i.
Pourquoi ? (Je
pense qu’il s’agit là d’une démonstration de Matthieu 5:7. Le centurion était
compatissant envers son esclave. Jésus a alors montré de la compassion envers
le centurion et son serviteur.)
IV. Les malades
et les démoniaques
1.
Lisez Matthieu 8:16-17. Il est fait référence à Ésaïe
53:4 où le prophète parle de Jésus portant nos souffrances et nos douleurs.
Ésaïe parle aussi de Jésus se chargeant de la punition pour notre péché. Quelle
est votre compréhension de la signification de cela ? Pouvons-nous
revendiquer une guérison physique dans la même mesure que nous pouvons
revendiquer le pardon de nos péchés ?
a.
Ou alors, Jésus suggère-t-il qu’il s’identifie aux
malades, et par conséquent nous souffrons quelquefois de la maladie comme
faisant partie de notre existence ici ? (Je pense que les deux sont vrais.
Quand Jésus viendra détruire le péché et la mort de façon permanente, il
détruira aussi la maladie. D’ici-là, une partie de la condition humaine souffre
de la maladie.)
V.
L’espérance ultime
1.
Lisez Marc 5:22-24. Mettez-vous à la place de ce père.
Quel genre d’état d’esprit a-t-il au verset 22 et quel genre d’état d’esprit
a-t-il au verset 24 ?
2.
Lisez Marc 5:25-32. Quel genre d’état d’esprit a le père
maintenant ? (Je serais prêt à faire une attaque cardiaque. Ma fille
meurt, c’est une urgence et Jésus cherche à voir qui l’a touché dans la
foule !)
3.
Lisez Marc 5:33-35. Quelle est la raison de la mort de la
fille ? (Le retard.)
a.
Que cela nous dit-il quant au sens des priorités de
Jésus ? Pourrait-il travailler aux urgences d’un hôpital ?
4.
Lisez Marc 5:36. Que doit croire le père ? Sa fille
vient de mourir parce que Jésus a perdu son temps avec quelque chose sans
urgence !
5.
Lisez Marc 5:42-43. Le retard importe-t-il
maintenant ? Autoriseriez-vous maintenant Jésus à travailler aux urgences
d’un hôpital ? (Il s’agit là d’une de mes histoires favorites dans la
Bible, parce qu’il s’agit ici d’une parabole de nos vies. Il y a des choses qui
se produisent et qui n’ont pas de bon sens. Dieu nous déçoit parfois. Nous
pensons qu’il ne prête pas assez attention à ses devoirs (du moins en ce qui
concerne notre vie). L’enseignement de cette histoire pour nous est :
"N’ai pas peur, crois seulement". Nous devons croire que Jésus a
conquis la mort. Le temps n’importe pas à Jésus. Il fera toutes choses bien.
Quand il le fera, le délai ne vous importera pas.)
6.
Cher ami, voulez-vous vous engager aujourd’hui à vivre
sans crainte ? Une partie des "pommes" de votre vie sera-t-elle
la confiance en Jésus, même si vous ne percevez pas la logique de ce qui se
produit ?
VI. La semaine
prochaine : Des paroles qui interpellent.