Étude 11 - La gestion chrétienne (Matthieu 25)
Copyright © 2009, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les
références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS),
2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre
parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : L’ordre des études est inversé,
n’est-ce pas ? Nous avons apprécié l’étude sur le jour de repos
hebdomadaire, ensuite nous avons approfondi les vacances éternelles, le ciel.
La semaine passée nous avons commencé à nous focaliser sur les œuvres en
abordant ce que signifie "être disciple" et maintenant (horreur) nous
abordons la "gestion chrétienne" ! Ne devrions-nous pas finir par une
note positive ? Ou alors, la gestion chrétienne est-elle quelque chose de
positif ? Quand une personne officielle vient dans mon église pour
discuter de la gestion chrétienne, cela signifie presque toujours qu’elle
désire plus d’argent ou plus de travail de ma part. Mais je pense que nous
allons découvrir cette semaine que la Bible a une approche plus positive que
cela. Débutons sans plus attendre notre étude biblique et découvrons ce qu’il y
a de magnifique au sujet de la gestion chrétienne !
I. Être
gagnant dans la vie
1. Lisez
Matthieu 25:14-15. Sur quelles bases le maître donne-t-il plus d’argent à un
serviteur plutôt qu’à un autre ? Ne s’agit-il que de favoritisme ?
(Non. Tous les serviteurs n’avaient pas les mêmes compétences naturelles. Il a
donné plus d’argent au serviteur qui a le plus de compétences.)
a. Est-ce
injuste ? Tous ne devraient-ils pas recevoir la même somme d’argent ?
i. Ou
alors, est-ce injuste envers le serviteur ayant le plus de talents naturels
parce que désormais il a un plus grand challenge ?
2. Lisez
Matthieu 25:16-18. Y a-t-il un quelconque argument en faveur de l’approche du
serviteur qui ne reçoit qu’un seul talent ? Qu’en est-il de la récente
chute des marchés boursiers ? Qu’en est-il des difficultés de nos
institutions bancaires ? Un trou dans la terre n’est-il pas la façon la
plus sûre de conserver un capital ?
a. Y
a-t-il une quelconque raison de croire que le serviteur qui ne reçoit qu’un
talent n’agit pas de bonne foi ? (Oui. Si le maître voulait conserver son
argent en le cachant, il aurait pu le cacher lui-même - sans prendre le risque
que le serviteur qui n’a reçu qu’un talent sache où il était caché.)
3. Lisez
Matthieu 25:19-23. Pourquoi le serviteur qui ne reçoit que deux talents supplémentaires
reçoit-il la même récompense que le serviteur qui a gagné cinq talents
supplémentaires ? Est-ce juste ? (Ils ont tous les deux doublé ce qui
leur avait été donné. Cela montre que, dès lors que le maître a distribué
l’argent en fonction des capacités naturelles, le maître n’impose pas de
pénalité lors d’un manque de talent naturel. La question n’est pas de savoir
quel talent vous aviez à la naissance, la question est de savoir ce que vous
faites de vos talents.)
4. Lisez
Matthieu 25:24. Cela révèle l’état d’esprit du serviteur qui ne reçoit qu’un
seul talent. Pourquoi injurie-t-il son maître ("homme dur") ?
a. N’est-il
pas vrai qu’une personne ne doit pas tirer profit du dur labeur d’une autre
personne ? Cela ne s’appelle-t-il pas de "l’exploitation" ?
5. Lisez
Matthieu 25:25. Attendez une minute ! L’homme qui n’a reçu qu’un seul talent
a-t-il changé son histoire ? (Oui ! Il affirme maintenant qu’il avait
peur. Premièrement il affirme que son maître est un capitaliste, et ensuite il
affirme qu’il a peur.)
6. Lisez
Matthieu 25:26-27. Comment le maître analyse-t-il le problème ? Le
serviteur qui n’a reçu qu’un seul talent a-t-il peur ? Sa plainte contre
les capitalistes est-elle légitime ? (Le maître le traite de "mauvais
et paresseux".)
a. Le
maître a-t-il raison en affirmant qu’il est "mauvais" ? Je
pensais que le serviteur qui n’a reçu qu’un talent soulevait une objection
morale. (Voilà l’idée que le capitalisme est mauvais aux yeux de Dieu ! Il ne
fait aucun doute que le terme "mauvais" a un rapport avec le
serviteur qui a des obligations pour faire avancer la cause du maître.
"Paresseux" s’applique parce qu’il n’a presque rien fait.)
7. Lisez
Matthieu 25:28-30. Pourquoi le serviteur qui a dix talents reçoit-il le peu
d’argent que possède le serviteur qui n’a reçu qu’un seul talent ?
Désormais, le serviteur qui a dix talents est "dans l’abondance",
tandis que le serviteur qui n’a reçu qu’un seul talent n’a plus rien. Est-ce
juste ? (Nous allons résoudre le mystère ci-dessous, lorsque nous lirons
Matthieu 25:34-40.)
8. Revenons
en arrière une minute et considérons cette histoire. Que nous enseigne
Jésus ? Est-ce au sujet de l’argent, des talents et du temps ? (Il
s’agit d’une "parabole du Royaume". Toutes les histoires dans ce
chapitre sont en relation avec les moyens d’aller au ciel.)
a. Quand
le serviteur qui fait preuve de gestion chrétienne entre en scène, ma réaction
est qu’il gagnera finalement plus et que j’en aurai finalement moins. Que nous
enseigne cette histoire au sujet de la gestion chrétienne ? (L’histoire
parle spécifiquement d’argent, mais je pense qu’il symbolise toutes sortes de
talents naturels. Le moyen pour les faire fructifier est de mettre votre argent
et vos talents en action (Matthieu 25:16). Ce qui est magnifique c’est que cela
ne dépend pas du nombre de talents que vous avez reçu au début. Ce qui importe
c’est ce que vous en faites. Si vous êtes fidèle, vous serez récompensé en
recevant davantage. Le principe de la gestion chrétienne est de faire
fructifier.)
II. Considérer
les pauvres
1. Lisez
Matthieu 25:31-40. Le serviteur qui n’a reçu qu’un seul talent serait-il
qualifié de "l’un de ses plus petits, l’un de mes frères" (verset
40), spécialement après avoir été dépouillé de son argent par le maître ?
a. Supposez
que vous soyez le serviteur qui a (désormais) onze talents (le maître vient
juste de vous donner le talent du serviteur mauvais et paresseux), et que vous
vous heurtiez au serviteur qui n’a (désormais) plus de talent. Jésus vous
enseigne-t-il de donner de l’argent au serviteur qui n’a plus de talent ?
b. Cela
ne serait-il pas un veto contre la décision du maître ?
c. Pensez-vous
que cela ferait une différence si le récit ne mentionnait pas l’argent ?
Celui qui a faim reçoit à manger, celui qui a soif reçoit à boire, l’étranger
se fait recueillir, ceux qui ont besoin de vêtements reçoivent de quoi se
vêtir. Pourquoi aucun ne reçoit d’argent ? (Le récit des talents que nous
venons d’étudier mentionne spécifiquement l’argent. L’histoire présente ne
mentionne pas du tout d’argent. S’il est juste de donner de l’argent au
serviteur qui n’a plus de talent après que le maître le lui ai retiré, alors
répondre aux besoins du serviteur qui n’a plus de talent a du sens.)
2. Est-il
possible que bien que Jésus réfère à l’argent dans la première parabole, celle-ci
est symbolique n’a pas grand-chose à voir avec l’argent ? (Si vous lisez
Matthieu 13:12, vous trouvez le même principe de prendre au paresseux pour
donner au diligent, énoncé dans un contexte spirituel très clair.)
3. Est-il
possible que lorsque l’homme qui a les onze talents aide celui qui n’en a pas
il investit encore ses talents ? (Il n’est pas mentionné comment les
talents sont investis. Si cela a une application spirituelle, alors cela du
sens que les talents soient investis au service du royaume de Dieu.)
4. J’ai
posé plusieurs questions pour vous faire réfléchir à ce que Jésus nous
enseigne. De quels enseignements pouvons-nous être certains à partir de ces
deux paraboles ? (Dieu veut que nous soyons diligents dans le travail à
son service. Une partie de notre tâche est de venir en aide à ceux qui en ont
besoin.)
III. La
nature des talents
1. Nous
venons de voir que Jésus raconte des paraboles qui comparent nos talents (que
nous devons développer) à de l’argent et à des biens. Nos talents incluent-ils
également nos compétences naturelles ? (Lisez à nouveau Matthieu 25:15.
"Chacun selon ses capacités" doit référer aux compétences naturelles.
Les compétences naturelles sont un élément-clé dans la somme d’argent donnée
par le maître.)
2. Lisez
Matthieu 24:45-51. Voici une autre histoire avec un maître qui voyage. À quel
sujet le serviteur doit-il rendre des comptes ici ? (Au sujet des
responsabilités et du temps. Parce que le maître "tarde à venir" le
serviteur croit qu’il a le temps d’abuser de ceux qui se trouvent sous sa
responsabilité et de perdre son propre temps.)
a. Le
temps est-il un talent dont nous devons être de bons gestionnaires ? (Oui.
Cependant, le fait que Dieu ait créé le besoin de dormir pour les humains
montre qu’il faut un certain équilibre entre le travail et le repos.)
i. Quel
pourcentage de votre temps est-il utilisé à promouvoir vos intérêts, par
opposition aux intérêts des autres ?
ii. Quel
pourcentage de votre temps est-il essentiellement perdu et n’aide
personne ?
iii. Dans
le cas de ce serviteur, à quoi aboutit le fait d’abuser des autres et de perdre
son temps ? (À pas grand-chose. Nous assistons à une autre fin avec
"des pleurs et des grincements de dents".)
3. Cher
ami, nous voyons que les disciples de Jésus diligents prospèrent, tandis que
les disciples paresseux et dilapidateurs pleurent et grincent des dents.
J’interprète le "grincement de dents" comme un regret des décisions
prises dans le passé. Vous avez des décisions à prendre concernant l’avenir,
voulez-vous prendre la décision d’être un serviteur de Jésus fidèle et
diligent ?
IV. La
semaine prochaine : La communauté de foi.