Étude 08 – La loi de Dieu et la loi du Christ (Matthieu 22, Jean 13, Galates 6)
Copyright © 2014, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : Vous ennuyez-vous ? Je ne l’espère pas ! Vous pouvez peut-être avoir l’impression que les dernières études répètent plusieurs fois les mêmes concepts. Si vous êtes fatigué(e), j’en suis désolé. D’un autre côté, comprendre la grâce est fondamental – et en entendre parler plus d’une fois est une bénédiction. La bonne nouvelle pour ceux qui s’ennuient est que notre étude de cette semaine prend un virage pour aborder ce que la grâce signifie pour la vie de tous les jours. La bonne nouvelle pour ceux qui sentent pouvoir encore entendre une petite répétition sur la grâce est que nous sommes toujours de façon générale dans cette thématique. Débutons notre étude de la Bible et apprenons-en davantage sur la loi et la grâce !
I. La loi et l’amour
1. Lisez Matthieu 22.34. À quel point les Pharisiens sont-ils malins ? (Apparemment ils pensent qu’ils sont plus intelligents que les Sadducéens. Ils pensent que c’est à leur tour de jouer au jeu qui s’appelle « être plus malin que Jésus ». Les Sadducéens ne pouvaient pas gagner, mais les Pharisiens pensaient qu’ils le pouvaient.)
2. Lisez Matthieu 22.35-36. S’agit-il d’une question difficile ? Si vous le pensez, pourquoi ? (J’ai consulté quelques commentaires bibliques et j’ai trouvé que les théologiens juifs ne s’accordaient pas sur la réponse. En demandant à Jésus de donner son opinion, les Pharisiens pouvaient créer un conflit entre lui et au moins certains éminents professeurs religieux – ou du moins il l’espéraient.)
3. Lisez Matthieu 22.37-40. Revenons sur un sujet que j’ai mentionné à plusieurs reprises : la loi morale a été établie par Dieu comme une réflexion de son amour pour les humains. Dieu connaissait la façon dont fonctionnait la loi naturelle, et pour nous protéger des conséquences involontaires de la transgression de la loi naturelle, Dieu a donné la loi morale. Ma théorie s’accorde-t-elle à ce que dit Jésus ici ? (Jésus dit que les lois de Dieu sont toutes relatives à l’amour. Si le but de la loi est de produire de l’amour en nous, il est tout-à-fait logique que la motivation de Dieu pour nous donner la loi était également l’amour.)
a. Si la raison de la loi est l’amour de Dieu pour nous, et que le but de la loi est que nous aimions les autres, Dieu a-t-il une quelconque raison pour faire cesser la loi ?
b. Quel avantage existe-t-il d’être libéré(e) de la loi ? (Le fait d’être libéré(e) de la pénalité de la loi est une chose (la grâce), mais être libéré(e) de la protection de la loi est pure folie.)
II. Une nouvelle loi basée sur l’amour
1. Lisez Jean 13.33. Si vous étiez l’un des disciples de Jésus, cela vous inquiéterait-il ? (Vous êtes un(e) disciple ! Pourquoi ne pouvez-vous pas aller partout où Jésus va ? C’est inquiétant.)
2. Lisez Jean 13.34-35. Comment Jésus peut-il dire qu’il s’agit d’un « commandement nouveau » quand nous venons de lire dans Matthieu 22.39-40 que le fait d’aimer notre prochain résume tant la loi que les déclarations des prophètes d’autrefois ? C’est un ancien commandement, n’est-ce pas ?
3. Lisons à nouveau Matthieu 22.39. Réfléchissez attentivement à ceci : quel est exactement la norme de conduite quand il nous est dit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ?
a. Réfléchissons à quelques exemples. Si vous lisez mes études depuis longtemps, vous savez que je tonds régulièrement la pelouse de mon voisin âgé. Cela signifie-t-il que quand je serai âgé je m’attendrai à ce que quelqu’un de plus jeune que moi tonde ma pelouse ? (Oui. C’est la norme que je me suis fixée pour moi-même.)
b. Supposons que je n’aie jamais attendu que quelqu’un tonde ma pelouse. Suivrais-je le commandement de Dieu si je manquais à tondre la pelouse de mon voisin âgé ? (Jésus semble nous donner la norme sur la façon dont nous devons traiter notre prochain. Si nous ne nous y attendons pas pour nous-mêmes, alors nous devons le faire pour notre prochain, n’est-ce pas ?)
4. Lisez à nouveau Jean 13.34. Jésus dit à ses disciples qu’il va mourir et ressusciter. Mourriez-vous pour votre ennemi ? Lisez Romains 5.10. Donneriez-vous la vie de votre fils afin que quelqu’un puisse vivre ? (Non ! Jamais !)
a. En quoi le commandement de Jésus est-il « nouveau » ? (Il est complètement nouveau. L’ancienne norme d’amour envers notre prochain se tourne sur notre propre norme. Jésus nous dit que la nouvelle norme est sa norme – il a accepté de mourir pour nous alors que nous étions ses ennemis ! C’est là la nouvelle norme d’amour !)
III. La loi du Christ
1. Lisez Galates 6.1. Ce pécheur est-il venu à l’église et s’est-il confessé ? (Cette personne se fait prendre en faute au moment où ils ne s’y attendaient pas.)
a. Quel genre d’attitude attendriez-vous de la personne qui s’est faite attraper ?
b. Quel genre d’attitude devraient avoir les gens spirituels ? (Ils devraient être doux. Le but est la restauration, et non la condamnation.)
c. Je viens de lire une condamnation de la façon dont notre église traite les homosexuels. Il est déclaré que nous condamnons, plutôt que d’essayer de restaurer. Êtes-vous d’accord ?
2. Lisez à nouveau la dernière partie de Galates 6.1. Selon vous, qu’est-ce qui complique la question relative à la façon dont l’église traite l’homosexualité ? (Cette étude atteint beaucoup de cultures différentes. Je ne peux parler que des États-Unis d’Amérique. La complexité ici est que ceux qui condamnent l’église ne pensent pas que l’homosexualité est un péché.)
a. Comment « restaurer » avec « douceur » ceux qui n’admettent pas que leur conduite est pécheresse ?
b. Le fait de mettre en garde contre le fait de se faire prendre en plein péché nous enseigne-t-il à garder une claire vision sur la nature du péché ? (Oui. Quand nous nous approchons plus près du pécheur, notre sympathie pour le pécheur peut se transformer en sympathie pour le péché.)
3. Lisez Galates 6.2. Réfléchissez à deux questions. Que signifie « porter les fardeaux des autres » ? Qu’est-ce que la loi du Christ ? (Nous venons d’apprendre que le « commandement nouveau » de Jésus est d’aimer les autres comme Jésus nous a aimés. Ainsi, le fait de porter le fardeau des autres signifie les aider avec leur problème de péché.)
a. Revenons au comportement homosexuel. Comment porteriez-vous le fardeau de l’homosexualité ? (Par la gentillesse. Beaucoup d’homosexuels disent qu’ils sont attirés naturellement par d’autres personnes du même sexe. Nous savons que notre propre problème de péché est têtu et provient de notre nature pécheresse. La sympathie dans la restauration est un long chemin. Mais la restauration est toujours le but.)
4. Lisez Galates 6.3. Comment pouvons-nous penser que nous sommes quelque chose quand nous ne sommes rien ? (Jacques 2.8-11 nous dit que si nous transgressons un seul point de la loi, nous transgressons toute la loi. Nous ne pouvons pas nous féliciter d’être hétérosexuels, puisque le péché d’orgueil montre que nous sommes comme tous les autres pécheurs.)
a. Une attitude de pécheur nous aide-t-elle dans nos efforts de restauration ?
5. Lisez Galates 6.4-5. Pourquoi nous est-il dit de « porter sa propre charge » alors qu’il vient de nous être dit de « porter les fardeaux les uns des autres » ? (Le fait de porter notre propre charge signifie reconnaître et prendre la responsabilité de nos propres péchés. Si nous reconnaissons seulement les péchés des autres mais pas les nôtres, il nous est difficile d’aider les autres avec leurs péchés.)
a. Pourquoi est-il important de nous comparer nous-mêmes avec les autres ? (Cela nous ramène au nouveau commandement du Christ – la norme de comparaison est l’amour de Jésus pour nous.)
6. Lisez 1 Corinthiens 9.19-21. Cela nous aide-t-il à comprendre ce que signifie porter les fardeaux des autres ? (Oui.)
a. Que feriez-vous concrètement si vous suiviez les directives de Paul ? Deviendriez-vous un pécheur pour gagner un pécheur ? (Cela ne peut pas être la signification correcte, parce que Galates 6.1 nous enseigne à prendre garde à la tentation quand nous portons les fardeaux des autres. Au lieu de cela, je pense que l’application concrète de ce conseil est d’éviter de mettre en évidence les différences selon nos points de vue.)
IV. La récolte de l’amour
1. Retournons dans l’épître aux Galates. Lisez Galates 6.7-9. Nous avons parlé du fait de porter des charges – non seulement les nôtres, mais également celles des autres. En général je ne me réjouis pas de porter des charges. Quelle est la bonne nouvelle ici ? (Nous sommes récompensés pour cela !)
a. Notre récompense est-elle la vie éternelle ? Si tel est le cas, le fait de porter des charges gagne-t-il notre salut ? (Lisez Galates 2.15-16. Paul ne dit pas que nos propres œuvres gagnent le salut. Au lieu de cela, il nous dit que le fait de choisir de vivre par l’Esprit saint plutôt que par notre nature pécheresse fait une énorme différence dans notre vie. Nos œuvres ne nous sauvent pas, mais notre décision d’accepter Jésus comme notre Sauveur est naturellement suivie par des décisions de traiter ceux qui nous entourent avec amour.)
2. Lisez Galates 6.10. Qui devrait être une cible spéciale pour notre aide ? (Les autres croyants.)
3. Cher(ère) ami(e), la grâce concerne davantage que le fait de recevoir la vie éternelle non-méritée comme résultat de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus à notre place. La vraie grâce produit en nous un amour comme celui que Jésus nous a montré. Un amour dans lequel nous abandonnons notre vie au profit des autres. Un amour qui reconnaît que nous aussi sommes de terribles pécheurs. Un amour qui nous bénit davantage que si nous vivions une vie égoïste et étroite. Voulez-vous vous engager aujourd’hui à demander à l’Esprit saint d’infuser votre vie avec l’amour ?
VI. La semaine prochaine : Le Christ, la loi et l’évangile.